
Oscar Wilde n'avait pas prévu Canva, ChatGPT et consorts, mais il avait tout compris. Dans un monde où l'IA tend à tout lisser, cette phrase n'a jamais été aussi juste.

Canva a démocratisé la mise en page et tout le monde ou presque est devenu graphiste ou même directeur de création.
L’IA a fait pareil avec la stratégie et la rédaction. Par exemple sur les réseaux, tout le monde écrit désormais des posts propres, bien rythmés, avec le fameux tiret long.
Celui là : —
Vous le voyez ? Cette nouvelle "virgule chic" qui se répand sur Linkedin ?
A force de vouloir écrire “comme il faut”, tout le monde écrit pareil avec des textes calibrés et des tons convenus.
Bref, on ne lit plus des gens ni des marques, on lit des modèles.
Côté stratégie ?
Dans notre métier, formuler la bonne question, c'est déjà cadrer la réponse.
Le planning stratégique repose sur un processus complexe : observer les tendances, comprendre les comportements, les traduire en concepts et messages, et activer en campagnes et prises de paroles qui font sens.
L'IA'invite à la table du planning strat comme un couteau complémentaire et complète le travail de recherche :
→ Lecture de la presse spécialisée
→ Abonnements aux revues expertes
→ Veille centralisée et partagée dans l'agence
→ Discussions, terrain, workshops, cafés (beaucoup de cafés ☕️)
Pour optimiser et accélérer notre travail de recherche :
→ Élargir nos sources
→ Réaliser de la veille sectorielle
→ Rechercher des insights
→ Challenger et sourcer de nouvelles données


L'IA est clairement un méta moteur (à une époque on parlait de web 3.0), surtout sur la recherche enrichie et la veille concurrentielle. Elle se place comme un partenaire d'exploration.
Elle ne remplace pas la matière grise :
→ Comprendre les subtilités et les points de friction d'une problématique
→ Lire entre les lignes d'un brief
→ Détecter un insight vraiment activable
→ S'aligner sur la maturité d'une cible... ou d'un client !
L’IA comprend le contexte, mais pas le sous-texte.
Nous, on cherche, on creuse, on filtre et on challenge.
ou l'uniformisation si tu préfères
Dans un environnement digitalisé saturé de bruit, la ressemblance, c'est la disparition.
→ Répétition des formats : mêmes types d'accroches, ton convenu
→ Faux sentiment de maîtrise : la quantité masque la faiblesse du parti-pris (no comment, les mauvais se pensent ok)
→ Perte de vision : on sature de données mais on oublie le sens initial
Le mieux est l'ennemi du bien. Mais chez nous, notre ennemi, c'est le tiède. Et le tiède, l'IA en produit des litres.
Une marque interchangeable, c'est une marque invisible.
Et une stratégie sans conviction, c'est une opportunité manquée.
C'est ici que la valeur d'une agence prend tout son sens :
✔️ Poser les bonnes questions : les prompts les plus stratégiques sont avant tout des briefs bien cadrés
✔️ Assurer le filtrage critique : l'esprit critique nourri de culture, de curiosité, et d'intelligence collective
✔️ Proposer la différenciation : donner du sens, de la singularité, chercher l'angle inattendu
✔️ Injecter du sensible : terrain, culture, émotions, politique
✔️ Construire une vision long terme : aller plus loin et penser à demain
Une IA propose des réponses mais ne propose pas (encore) un cap. Un cap humain et intuitif qui est tout simplement notre supplément d'âme.
Parce qu'on arrive à la fin de l'article, on va utiliser une expression qu'on adore dans notre métier : pisser tiède. Oui, le vrai risque de l'IA, c'est l'uniformisation, la pensée unique, la "moyenneté".
Notre mission : empêcher la communication de devenir convenue. Car une marque qui compte, c'est une marque qui ose affirmer une personnalité.
Good vibes for brands !
PS : Article rédigé en collaboration avec une IA bien briefée, et beaucoup d'esprit critique